Conduite de nuit : ce qu'il faut garder à l'esprit

Rouler la nuit pose problème à de nombreux conducteurs. L'industrie automobile développe de nombreuses solutions et technologies qui facilitent la conduite de nuit. Elles assurent à la fois le confort et la sécurité de tous les automobilistes.

 

En premier lieu, il faut prêter attention à une pathologie de la vision nocturne, l'héméralopie. Il s'agit d'une maladie qui peut provoquer dans les cas extrêmes une perte totale de la vue. Si vous avez des difficultés de discernement lorsque la source lumineuse est faible et que vous roulez de nuit, nous vous recommandons de consulter un ophtalmologiste.

 

Si vous souhaitez rouler de nuit, nous vous recommandons de veiller à votre sécurité en prenant préalablement connaissance  de quelques règles essentielles. L'idéal est de consulter ces informations la veille du départ. Vous aurez ainsi le temps d'effectuer certaines vérifications.

 

Supposons que tout est en ordre et que vous prenez la route. Quels sont les outils et les bonnes pratiques à la disposition du conducteur qui roule de nuit ? Comment les mettre à profit du mieux possible pour assurer votre propre sécurité et celle des autres ? Cet article répond à ces questions. 

 

Veillez à ce que vos feux soient en bon état de marche grâce à notre entretien professionnel de l'éclairage automobile.

L'éclairage réglementaire

 

Le livre III du code de la route présente le système d'éclairage du véhicule et son usage. Lorsque vous conduisez de nuit, quatre types de feux sont à votre disposition :

 

  • Les feux de croisement : ils sont obligatoires la nuit, voire le jour selon les circonstances (pluie, neige, etc.). Le faisceau est dirigé de façon à éclairer la route à l'avant du véhicule, sans éclairer directement les objets situés plus en hauteur. Il ne peut donc pas aveugler les conducteurs roulant en sens inverse.
  • Les feux de route : on les appelle aussi « plein-phares ». Ils ne peuvent être utilisés ni en ville ni lorsqu'un conducteur arrive en sens inverse. Ils sont généralement réservés à la conduite sur l'autoroute. Étant donné que les feux de route peuvent aveugler les conducteurs roulant en sens inverse, le respect des autres automobilistes exige de les utiliser avec prudence. Lorsque vous percevez les feux d'un véhicule qui s'approche, vous devez immédiatement repasser aux feux de croisement.
  • Les feux de position et les feux de détresse : ils peuvent signaler aux autres automobilistes l'emplacement de votre véhicule si ce dernier est à l'arrêt. 
  • Les feux de brouillard : ils ne font qu'appuyer les phares principaux et signalent aux autres conducteurs la présence de votre voiture. Compte tenu de sa couleur et de son intensité, leur lumière « perce » plus efficacement le brouillard que celle des phares ordinaires.

 

L'éclairage matriciel adaptatif est une innovation intéressante. Les phares LED du véhicule fonctionnent comme des projecteurs et éclairent des éléments donnés de la route. Les phares de ce type évitent automatiquement d'éclairer les voitures arrivant en sens inverse. Ils contribuent ainsi au confort des autres automobilistes. En outre, ils permettent d'une part de mieux éclairer les éléments de la route, et assurent un éclairage uniforme de la chaussée et du bord de la route.

Distance de sécurité 

 

Lorsque vous conduisez de nuit, veillez à augmenter la distance de sécurité avec le véhicule qui vous précède. En cas de problème, vous disposerez de plus de temps pour réagir. Des études ont montré qu'à 80 km/h, la distance d'arrêt des véhicules ordinaires varie entre 15 et 21 mètres. La distance équivaut à 3-4 fois la longueur de la voiture.

 

Si l'on suppose qu'il s'écoule 1 seconde entre l'apparition de la menace et sa perception par le conducteur, le véhicule parcourt les distances suivantes, selon sa vitesse :

 

  • 50 km/h = 14 mètres.
  • 80 km/h = 21 mètres.
  • 100 km/h = 28 mètres.
  • 140 km/h = 39 mètres.

 

En ville, la distance de sécurité doit donc être supérieure ou égale à 6 fois la longueur du véhicule. À mesure que la vitesse augmente, allongez progressivement la distance qui vous sépare des autres véhicules. N'oubliez pas que les autres conducteurs peuvent ne pas anticiper un accident et que votre temps de réaction n'en est que plus réduit. 

Évitez de regarder les phares

 

Un flux lumineux intense peut aveugler temporairement des yeux adaptés aux conditions nocturnes. Ce désagrément ne constitue pas un danger à long terme pour votre vision, mais sur le moment les photorécepteurs de vos yeux ont besoin de quelques instants pour s'adapter à l'intensité de la lumière. Une source claire « sature » les yeux durant quelques instants, d'où la rémanence de contours lumineux alors même que le regard est orienté dans une autre direction.

 

Il arrive que le conducteur aveuglé ne puisse plus distinguer les signaux subtils qui appellent une réaction rapide. Il risque en outre de ne pas utiliser ses feux de route avec la prudence requise. D'ailleurs, les feux de route peuvent même aveugler un automobiliste qui s'efforce de détourner les yeux.

 

Nous vous recommandons d'orienter votre regard vers les bandes placées au bord de la route. Cela vous permet de connaître votre direction et vous évite d'être aveuglé par les feux orientés dans votre direction.

N'oubliez pas de laver vos vitres

 

La saleté d'une vitre peut refléter la lumière en direction du conducteur et le perturber. Il peut aussi mal interpréter le reflet et le prendre p. ex. pour le signal d'un véhicule arrivant en sens inverse ou d'une voiture qui amorce une tentative de dépassement. Pour écarter ces risques, nous vous recommandons de bien laver les deux côtés de toutes vos vitres avant de prendre la route.

 

En hiver, l'idéal est de faire circuler de l'air chaud sur les surfaces vitrées pour faire fondre le givre. Les petites gouttes d'eau gelées peuvent se comporter comme des lentilles qui réfléchissent la lumière et décuplent l'effet précédemment évoqué.

 

Les vitres embuées à l'intérieur constituent également un danger. Conduire de nuit exige une attention totale et même une fine buée peut entraver votre perception du danger. Pour ne rien laisser au hasard avant de prendre la route, l'idéal est de faire circuler de l'air sur les vitres pour en éliminer la buée.

Nettoyez et ajustez vos phares 

 

Avant de conduire de nuit, vous devez nettoyer vos phares avec autant de soin que vos vitres. Il en va de la sécurité des autres automobilistes, car des phares sales ou opaques peuvent refléter de la lumière dans des directions inattendues. Dans les situations extrêmes, les saletés peuvent atténuer significativement le flux lumineux. 

 

Nous vous recommandons de prendre garde aux phares « opaques », notamment si votre voiture a plus de 10 ans. L'oxydation des phares détruit leur film de protection UV. Le faisceau lumineux risque de prendre une teinte jaunâtre, laquelle est plus difficilement perceptible que le blanc. 

 

Si vous gardez à l'esprit ces différentes précautions et les appliquez, vous pourrez rouler sans crainte. Fort de votre expérience, vous constaterez bientôt que vous conduisez de nuit avec plus d'aisance. Il existe d'ailleurs des conducteurs qui préfèrent voyager dans ces conditions, car les routes sont moins fréquentées et les feux des autres véhicules sont perceptibles à longue distance.

 

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